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LE PRIX

Exposé de Thierry FELTZ en Marketing
pour Initial – Isefac

 

PLAN

  1. OBJECTIFS
    1. Les différentes politiques commerciales possibles
  2. CONTRAINTES
    1. Contraintes Externes
      1. La Législation
      2. La Concurrence
    2. Contraintes Internes
      1. Capacités de production
      2. Coûts de production
  3. UN CAS PARTICULIER
    1. La Problèmatique
    2. Qui ?
    3. Comment ?
  4. LES PRIX SUR INTERNET
  5. SOURCES

 

 

1 OBJECTIFS

L'entreprise doit fixer le prix de vente de sa production en vue d'une maximisation à court, moyen et long termes du profit escompté par la vente de ses produits. Le prix de vente constituera le Chiffre d'Affaire (CA) où :

Prix de vente x Quantité vendue = CA (en hors taxes)

La politique de prix est complexe car soumise à de nombreuses contraintes. Les principales politiques de prix possibles sont :

 

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2 CONTRAINTES

2.1 CONTRAINTES EXTERNES

Les contraintes externes sont de deux ordres :

  1. La Législation
  2. La Concurrence

2.1.1 La Législation

Des lois peuvent limiter les possibilités de fixation des prix. Exemple : Prix Administrés. Ceci est particulièrement vrai en période de forte inflation, donc de politique de contrôle des prix (baguette de pain). L'entrepreneur n'étant plus libre de fixer lui-même son prix de vente, il ne peut agir que sur les coûts de production ou bien vendre d'autres produits similaires mais qui ne sont pas administrés (exemple pour le boulanger les pains fantaisies !).

2.1.2 La Concurrence

Analyser les effets de la Concurrence sur le prix du marché revient à étudier les lois du marché.
Étudier les lois du marché par sa définition puis description des différentes formes du marché.

2.1.2.1 Définition du marché

    La quantité demandée d'un bien varie en raison inverse de son prix !
    L'offre d'un bien varie en raison directe de son prix !

    Définition du Marché Définition du marché.

    Tableau de barème de Demande et d'Offre :

    Quantité Demandée
    Prix Unitaire
    Quantité Offerte
    2.000
    5
    12.000
    4.000
    4
    10.000
    7.000
    3
    7.000
    11.000
    2
    4.000
    16.000
    1
    1.000

    Graphique n° 1 :

    2.1.2.2 Formes du marché

    1. Marché de concurrence pure et parfaite

      L'analyse marginaliste a été conçue en prenant pour hypothèse initiale qu'il régnait sur les marchés une situation de concurrence pure et parfaite.

    2. Marché de concurrence imparfaite
  • Absence d'Atomicité

    L'absence d'Atomicité, soient des Demandeurs, soient des Offreurs conduit à huit types de structures de marchés différentes.

  • Absence d'Homogénéïté des produits

    Les offreurs s'efforcent de différencier les produits s'adressant cependant à la même satisfaction d'un même type de besoin. Donc en théorie ils devraient être sur le même marché. Mais les sociétés créent des marques pour se différencier. Il s'agit de la concurrence monopolistique.

2.2 CONTRAINTES INTERNES

2.2.1 La Capacité de production

Si l'entreprise fixe un prix très accessible et si le produit connaît un grand succès,

    Les contraintes internes s'expriment à travers la Fonction de Production. L'analyse de cette fonction permet de préciser dans quelle mesure les rendements de l'entreprise seront affectés par des substitutions de facteurs de production ainsi que par la variation proportionnelle de ces facteurs.

    2.2.1.2 VARIATIONS NON PROPORTIONNELLES DES FACTEURS DE PRODUCTION

    (rendements de substitution)
    La contrainte interne imposée par la fonction de production à l'entreprise doit être nuancée par la possibilité de substituer un facteur de production à un autre. Il existe pour un produit donné diverses combinaisons de facteurs qui reposent sur des proportions différentes de ces facteurs. Exemple :

    Dans cet exemple, la seconde combinaison est plus capitalistique que la combinaison [c1] car nécessite plus de facteur Capital.
    Les possibilités de faire varier les facteurs de production sont au nombre de 3 :

    1. Les facteurs de production ne sont pas substituables
    2. Les facteurs de production sont parfaitement substituables
    3. Les facteurs de production sont imparfaitement substituables

    Loi des rendements décroissants : lorsque la quantité utilisée d'un facteur de production s'accroît progressivement, la production totale augmente d'abord dans une plus grande proportion que le facteur variable, puis dans une proportion moins grande que le facteur variable.

    2.2.2.2 VARIATIONS PROPORTIONNELLES DES FACTEURS DE PRODUCTION

    (rendements d'échelle)

    La combinaison optimale de facteurs étant fixée, il est possible d'obtenir des niveaux de production différents en faisant varier simultanément et dans la même proportion tous les facteurs de productions. Par exemple si l'on peut produire 100 cédéroms avec la combinaison suivante :

    pour produire 200 cédéroms on doit avoir la combinaison suivante : (on multiplie les facteurs par 2)

    Le doublement de chacun des facteurs de production détermine une nouvelle combinaison productrice qui a trois conséquences possibles sur le niveau de production :

    1. La production double réellement : les rendements sont constants.
    2. La production fait plus que doubler : les rendements sont croissants (économie d'échelle)
    3. La production fait moins que doubler : les rendements sont décroissants (déséconomie d'échelle). La taille de la firme devient trop grande pour une gestion efficiente.

    Si une entreprise cherche à maximiser son profit, son volume de production doit être fixé à un niveau tel que la dernière unité offerte lui rapporte juste autant qu'elle lui coûte, c'est-à-dire à un niveau tel que la recette marginale soit égale au coût marginal.

2.2.2 Les Coûts de production

Le Coût de production est la somme des dépenses que chaque entreprise supporte pour se procurer les ressources ou facteurs de production nécessaires pour assurer le processus de production.

La notion économique de Coût de production est égale à la notion comptable de Prix de revient.

Nous venons de voir les contraintes internes ne permettent que de définir partiellement les situations possibles pour la définition d'un prix de vente, les contraintes externes provenant du marché permettent de limiter les choix possibles pour l'entreprise dans sa définition.
L'entrepreneur choisira donc un prix compris entre ces deux contraintes. Nous sommes dans une situation de fixation de prix de façon subjective !

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3 UN CAS PARTICULIER

Nous allons voir un cas particulier de détermination d'un prix par une tentative objective. Pour ce faire, nous allons utiliser la méthode des enchères.

3.1 PROBLÈMATIQUE

L'unité de mesure du Prix la plus courrament utilisée, est la monnaie. Pourquoi ?

Mais la monnaie elle-même a un Prix qui peut varier en fonction des lois du marché (O/D en moyens de paiement).

L'unité de mesure de la monnaie en France en 1997 est le Franc (FRF).
Le Prix du Franc sont les taux qui doivent varier dans une fourchette basse et haute.

Mais qui fait varier ces taux, et surtout, comment ?

3.2 QUI ?

C'est le rôle de la Banque Centrale de fixer le prix de la monnaie d'un pays.
En France, cette mission d'ordre public a été confiée à la Banque de France (BdF) ; pour le moment…

La BdF, sous l'impulsion du CPM fait varier directement les prix du Franc sur le marché de la zone Franc. Mais son influence est limitée en déhors de la zone Franc, puisqu'après ce sont les lois de l'O/D sur le marché des changes qui fixent le prix du Franc. Mais là encore, avec l'aide des banques centrales des autres pays membres de la CEE, la BdF peut influencer sur le taux du Franc par des actions concertées de régulation.

3.3 COMMENT ?

Le problème est simple. Le prix du Franc varie directement en fonction des lois du marché (O/D de Franc).

Pour faire fonctionner correctement les circuits de l'économie, soit la demande en moyen de paiement est forte (D > O) et on aura une tendance à une élévation des taux, soit la demande en moyen de paiement est faible (D < O) et on aura une tendance à une baisse des taux à CT.
Selon la politique définie par le CPM, la BdF doit réguler ces fluctuations en jouant sur les taux par l'utilisation des règles de fonctionnement du marché des taux.

La BdF dispose pour se faire de deux outils (taux) :

3.3.1 Définition

Pour réguler la Demande en moyen de paiement exprimée par les Banques, la Banque Centrale qui est la ressource ultime car émetteur des moyens de paiement, va jouer sur l'Offre.

Pour ce faire, elle va utiliser la vieille méthode des enchères par une technique très particulière inventé par l'une des plus ancienne Banque Centrale, la Banque de Hollande. Cette technique se nome l'Adjudication.

  1. Adjudication à la Hollandaise
  2. Adjudication à la Française

 

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4 LES PRIX SUR INTERNET

Il existe trois stratégies de prix possibles sur l'Internet par rapport aux méthodes de vente hors ligne :

Stratégie Avantages Inconvénients
Politique des prix cassés
  • génère du trafic à court terme
  • permet de faire connaître sa marque (effet de notoriété)
  • nécessite de maintenir des prix de façon durable
  • risque de conflit avec les réseaux de distribution
  • peu de barrières face à des nouveaux entrants
Politique de prix standard
  • effet de cohérence avec la politique tarifaire hors ligne
  • meilleure rentabilité que le discount
  • adapté à des nouveaux services non vendus en dehors de l'Internet
  • nécessite de développer une gamme de services pour attirer les internautes sur le site
  • actions promotionnelles difficiles
Politique de tarification dynamique
  • permet de développer le marketing personnalisé
  • bien adapté aux achats groupé et aux enchères
  • perte de repère de la part des consommateurs
  • coût élevés (base de données et algorithmes de décision)
  • invertitude sur la viabilité du business model à long terme

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5 SOURCES

Mes sources pour cet exposé fûrent :

  1. L'Économique. Tome 2. Collection U chez Armand Colin
    Paul A. Samuelson. Prix Nobel d'Économie 1970 (MITI)
  2. Économie Contemporaine
    Denise Flouzat. Tome 1 « Les fonctions économique » PUF 1979. Professeur d'économie à Paris I. Membre du CPM.
  3. Dictionnaire des Études FInancières (DEFI)
    Thierry Feltz. Document au format HTML 1988 - 1997.

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