Remarque : la représentation dans la colone de droite n'est pas l'original puisque le format PhotoShop est impossible à visualiser sur la Toile !

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Les promoteurs des logiciels libres appellent les concepteurs de site Web à abandonner l'utilisation des images Gif, l'un des deux formats les plus utilisés pour protester contre la politique d'Unisys qui en détient les droits.

L'initiative conduite par des grands noms du logiciel libre, comme Eric Raymond, président de l'Open Source Initiative ou Don Martin, du Silicon Valley Linux Users Group, veut faire cesser la polémique en supprimant l'objet du litige de la surface du monde de l'Internet. Le format d'image Gif utilise un format de compression, LZW (Lempel Ziv Welch, du nom de leurs créateurs) dont Unisys détient le brevet depuis 1985.

Après 10 ans de silence, Unisys a commencé à réclamer le paiement d'une licence par les développeurs de logiciels utilisés pour lire ou écrire des images sous ce format comme, par exemple, Photoshop.

À l'époque, la politique de licence d'Unisys ne concernait pas les programmes non-commmerciaux « y compris les freewares ».

En 1999, Unisys exige une licence pour la distribution de logiciels « y compris les soi-disants "freeware" » (sic). Oliver Picher, porte-parole d'Unisys, explique que la politique de sa compagnie n'a pas changé : «  Nous avons juste défini plus clairement ce que nous entendions par logiciels libres (freewares) ». Il semble, en effet, que seule une université ou une organisation comme Greenpeace puisse entrer dans cette catégorie. Oliver Picher considère que l'auteur d'un logiciel distribué gratuitement en retire un profit sous forme de publicité ce qui confère à sa démarche une dimension commerciale.

Mais sa définition d'un logiciel ou d'une application est elle aussi très large. Pour Unisys, un site Web est une application. En conséquence de quoi, ils exigent un minimum de 5.000 dollars par site qui utiliserait le format Gif. Don Martin précise que les 5.000 dollars en question ne s'appliquent qu'aux sites non-commerciaux. Les droits pour un site de commerce électronique sont beaucoup plus conséquents.

Mais Unisys refuse de donner la moindre indication sur sa politique tarifaire. Les demandes de licence sont négociées au cas par cas. Thorsten Lemke n'hésite pas à révéler que la société d'informatique américaine lui demande 0,7% du prix du logiciel pour intégrer le format Gif dans son« partigiciel » (shareware) Graphic Converter capable de lire ou d'écrire plus de 40 formats différents.

Oliver Picher ne cache pas qu'un site de bourse en ligne qui affiche la courbe des cours grâce à des images Gif créées à la volée peut s'attendre à recevoir une lettre d'Unisys lui demandant de régulariser sa situation « s'il devient l'un des 10 sites les plus consultés dans sa catégorie ».

Face à cette politique ouvertement opportuniste, la campagne « Brulez tous vos Gifs » appelle au boycott, le 5 novembre 1999, de ce format et son remplacement par le format PNG. La compatibilité avec des versions anciennes de logiciels de navigation est la seule raison de continuer à utiliser ce format dépassé. Unisys va réussir à accélérer ainsi l'adoption de formats plus performants.

Le site de l'association Burn All GIFs conseille aux webmestres d'utiliser des logiciels tels que gif2png pour convertir facilement l'intégralité des images hébergées sur leurs sites et modifier dans la foulée, avec un script fourni, les références dans toutes les pages HTML.

Burnallgifs.org

< http://burnallgifs.org/ >