Le commerce international est un des facteurs primordiaux pour le développement économique d'un pays.
Le problème du sous–développement est un phénomène ancien, mais sa prise de conscience est récente. Elle date de l'après colonialisme, c'est–à–dire à partir de 1950.
C'est un problème relatif car il est jugé avec des critères d'économie des pays développés industriellement.
En effet, n'existe-t-il qu'un modèle de développement ?
Le type économique choisi pour les comparaisons est celui des pays industriels, uniquement pour des raisons de commodités.
Si l'on prend comme critère de comparaison uniquement le PNB/Habitant, on trouve dans le peloton de tête, les pays développés avec les pays de l'OPEP. Il faut donc rapprocher ce critère avec d'autres variables.
Les PED présentent les caractéristiques communes suivantes :
- main d'œuvre peu qualifié
- revenus modiques
- possibilités d'épargne modestes
- exportations orientées sur le secteur primaire
- importations orientés sur le secteur secondaire
- détérioration des termes de l'échange
- problème de dettes (internationales) important.
Définition des Termes de l'Échange :
Termes de l'Échange = (Indice des Prix Export / Indice des Prix Imports) X 100
L'intérêt des Termes de l'Échange : mesurer l'évolution du pouvoir d'achat des exportations. Résulte des baisses des prix des matières premières par rapport aux hausses des prix des produits manufacturés.
Quelques exemples de taux d'inflation en 1989 :
- Péroux : 2700 %
- Brésil : 1650 %
Dette / Export en 1990 :
ZONE GÉOGRAPHIQUE TAUX Afrique Sub–Saharienne 352 % Asie de l'Est 91 % Asie du Sud 282 % Amérique Latine 261 % Europe Méditerranéenne 191 % Les différences suggèrent une approche pragmatique pays par pays, il ne peut y avoir de réponse globale !
- Marginalisation de l'Afrique.
- Stagnation de l'Amérique Latine.
- Forte évolution de l'Asie du Sud avec les 4 Dragons.
- Ralentissement général de la croissance (G).
- Baisse des prix des matières premières.
- Crise du Golfe, très préjudiciable aux pays non exportateurs de pétrole.
- Éclatement de la notion de Tiers monde qui devient un terme impossible à définir.
- Principal handicap : LA DETTE !
Montant estimé en 1990 : 1.340 milliards d'USD.
- dont 80 % à Long Terme
- dont 20 % fait en prets privés par les banques
- dont 35 % en Amérique Latine
- et 20 % en Afrique
- dont 40 % sur les 10 pays les plus endettés.
Le service de la dette représente 155 milliards d'USD en 1990. Soit 27 % en moyenne des recettes que ces pays tirent de leurs exportations. Après le premier choc pétrolier (1974) apparu la dimension de ce problème. Plus un problème spécifique de recyclage des pétro-dollars.
Entre 1970 et 1979 la dette du tiers monde fut multipliée par 3.
L'évolution du PNB, c'est–à–dire la croissance, est due aux achats que font les PED.
- Les intérêts doivent être productifs et rentables.
- Il ne faut pas qu'il y ait de rupture de croissance dans les pays de l'OCDE.
- Il ne faut pas qu'il y ait de fuite de capitaux parmis les pays exportateurs.
- Il faut une gestion rigoureuse de la dette (rôle du FMI et de la Banque Mondiale).
- Ralentissement de la croissance des PED.
- Déficit de la Balence des Paiements des USA.
- Hausse du USD.
- 70 % en USD
- 30 % en TRA
- 1981 : hausse des taux d'intérêt réel
- 1974 — Taux d'intérêt réel = - 8 % (donc négatif)
- 1984 — Taux d'intérêt réel = + 11 %
- Durant cette période, le volume de la dette augmente et sa nature change. De prêt bancaires privés on passe à une aide publique.
- Augmentation de la croissance de la dette.
- Augmentation de l'USD (monnaie de réglement de la dette) congugée à une augmentation des taux.
- Défaillance du Mexique qui se déclare ne plus pouvoir répondre au service de sa dette. C'est le premier pays qui se déclare ouvertement en situation de cessation de paiement, ce qui déclenche la crise de Chase Manhatan Bank.
- Évolution de la dette des PED en milliards d'USD :
Année Montant Évolution 1975 180 — 1980 600 + 233 % - Service de la dette des PED en milliards d'USD :
Année Montant Évolution 1970 9 — 1979 75 + 733 % 1982 131 + 75 % 1990 155 + 18 %
- Créanciers des PED ventilés par nature :
Créanciers 1984 1989 Évolution Banque Mondiale & FMI 9 % 15 % + 67 % États 17 % 25 % + 47 % Banques commerciales privées 63 % 48 % - 24 % Divers 11 % 12 % + 9 % Total 100 % 100 % — Cf. graphe
- Pour le Mexique il a fallu monter de nouveaux prêts entre 1982 et 1987 uniquement pour payer les intérêts des prêts antérieurs. Depuis 1982 les intérêts versés sont suppérieurs à l'encours de la dette.
- Baisse des investissements : - 5 % par an.
- Baisse de la consommation : - 1 % par an. Ce fut une décennie de régression pour les PED mais aussi pour l'OCDE. Mais depuis 1987 la dette totale se stabilise. Si tous les pays développés donnaient 1 % de leur PNB il n'y aurait plus de problème de dette.
Il faut retenir les leçons de l'histoire !
La dette n'est pas un problème de liquidité, mais de solvabilité.
La stratégie du laisser faire fondée sur les forces du marché n'est compatible ni avec la nature ni avec l'effet du problème. Cette prise de conscience ressente est importante.
Développement de nouveaux flux créateurs de dette :
dons publics
Investissements directs
Adaptation des mesures, pays par pays.
Incitation de l'épargne à terme (transformation de E vers I).
Retour des capitaux investis à l'étranger.
- Organiser un vaste élan de solidarité et de coopération internationales.
- Favoriser une ouverture des marchés et accroître l'APD, ce qui favorisera la croissance et la baisse des taux d'intérêts réels. Il faut s'effocer pour que les TIR < G.
- Résorbtion de la dette :
- À l'initiative des pouvoirs publics de la France au sein du Club de Paris :
- Annulation partielle de la dette.
- Rallongement des délais de remboursement.
- Baisse des taux d'intérêt.
- Juin 1990 :
- France -> en faveur des pays d'Afrique
- USA -> en faveur des pays d'Amérique Latine. C'est le Plan Brady.
Acceptation du principe d'intervention d'un organisme international tel que le FMI ou la Banque Mondiale. Cependant, l'histoire nous a montré que les nécessaires rigueures de gestion imposées par ces organismes sont à l'origine de la crise en Argentine par exemple.
« Incitation » à une bonne gestion interne du pays.
Mutualisation des risques.
Bilan globalement mitigé. Les solutions ne peuvent être que politiques et pas seulement économiques.
Mais il y a eu une prise de conscience du problème, ce qui est déjà important en soit !
Réunis en septembre 2000 à l'ONU, les dirigeants du monde entier ont fixé un ensemble d'objectifs mesurables et assortis de délais pour lutter contre la pauvreté, la faim, la maladie, la dégradation de l'environnement, l'analphabétisme et la discrimination à l'égard des femmes.
On les appelle les « objectifs du millénaire pour le développement ».
Les données du problème :
Les PED se heurtent à des mesures de protectionnisme prises par les pays de l'OCDE.
Les accords de Lomé :
Convention entre états ACP et la CEE.
Exploration de 3 voies essentielles :
- accès libres aux produits de la CEE par création d'une ZLE.
- le STABEX : STABilisation des recettes d'EXportation
- le SYSMIN : Maintien et développement du potentiel minier.
Les accords sont valables 10 ans. C'est donc du long terme, ce qui correspond au problème de la dette.
Aides financières et techniques : Prêts de la BEI.
Mais près de 50% des pays ACP se classent parmi les pays les plus pauvres de la planète.
Les incertitudes :
Les réunions du GATT appelées ... ROUND !
Il y a une globalisation inévitable des économies.
Les échanges mondieux :
+ 75% en 10 ans et en valeur,
+ 50% en volume.
En part relative du commerce mondial (%) :
3.470 milliards d'USD, soit + 5% en 1 an !
Le phénomène des PED a toutes les chances d'augmenter car :
augmentation du chomage dans les pays riches,
transition des pays de l'Est,
dette des pays à revenus intermédiaires (PRI)
la faim dans les pays pauvres :
Inde et Chine principalement
Plus de 20% de la population mondiale est sous–alimentée
35.000 enfants meurent chaque jour !
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